Le développement Durable est une composante essentielle de tout projet d’aménagement du territoire. Les décisions d’aménagement devraient s’inscrire dans le cadre d’une gestion intégrée de l’espace impliquant tant les pouvoirs publics que les usagers et les scientifiques dans le but de la rationalisation et de la répartition des habitants et des activités économiques.

Cela passe d’abord par le recueil d’une information très bien documentée sur son environnement.

Les différentes rencontres internationales, régionales et nationales ont attiré l’attention et défini les domaines d’intervention et les mesures de protection et de préservation des équilibres naturels souvent fragiles. L’identification des grandes problématiques à moyen et à long terme représente l’une des options essentielles de la protection de l’environnement. La science de l’environnement marin est d’une importance capitale.

L’environnement marin et littoral, domaine particulier et hyper sensible, nécessitent une attention soutenue.

Le littoral est le lieu où se conjuguent les influences marines et continentales. Cette interface est en perpétuel changement et constitue un milieu très fragile soumis aux aléas naturels et anthropiques de plus en plus perceptibles et le plus souvent catastrophiques.

La côte algérienne est l’une des plus peuplées du bassin méditerranéen : les deux tiers de la population sont concentrés en zone littorale qui ne représente que 4% du territoire national.

De cette tendance à la « littoralisation » découle des effets nocifs et parfois irréversibles du milieu naturel, des écosystèmes et des biotopes.

Les aménagements du territoire et du littoral sont des composantes essentielles du développement durable.

Ces dernières décennies, l’industrie moderne utilise d’énormes quantités d’eaux et rejette ses déchets pollués dans l’eau de mer, provoquant ainsi des dégradations de la faune et de la flore marines.

En maints endroits des côtes l’alerte est déjà dépassée. Touchant faune et flore, à tous les niveaux, la pollution marine finit par atteindre son initiateur : l’Homme.

Pour un développement durable, le compromis devrait se situer dans un aménagement rationnel, faisant appel à toutes les compétences scientifiques et techniques.

Un aménagement peut être considéré comme judicieux s’il respecte certaines règles naturelles. Il doit tenir compte de l’équilibre naturel entre la mer et la terre. Il doit être précédé d’une étude approfondie (hydrodynamique, sédimentologique, …..), qui permet de préserver la zone côtière d’une détérioration catastrophique et irréversible. BEXAM, créé pour contribuer au développement des capacités et de l’expertise nationales dans ce secteur, développe ainsi des compétences dans les études aussi bien de typologie de l’environnement naturel que d’impact des activités humaines. La qualité de l’équipe pluridisciplinaire ne réside pas seulement dans l’expertise respective de ses membres mais surtout dans la synergie de leurs interactions. Ces interactions permettent notamment, par des sessions de « remue-méninges » entre experts bien informés sur le sujet, de mettre au jour une réactivité pouvant contribuer à modifier substantiellement le projet, dans le but d’atteindre les objectifs ultimes d’un développement durable.